mercredi 18 février 2015

Eglantine



Il était une fois dans une ville
De chants, de couleurs et d'éclats
Où d'un amour malhabile
Une petite fille germea.

C'était pourtant en plein mois d'Aout
Qu'était née la blonde Églantine
Mais le soleil était dissout
Elle ouvrit les yeux sur la bruine.

Autour d'elle régnait un monde
de briques rouges et de ciel bleu,
de bourgeons de roses rubicondes
que l'on piquait dans ses cheveux.

Pour une raison qui échappait
aux médecins et météorologues
Seule entre tous, elle admirait
la teinte grisâtre du Smog.

Creve les flaques
du bout de tes talons Eglantine.
Les couleurs
s'estompent dans une valse saline.
Le brouillard
Ne pourra pas planter ses racines.
Il passera
Pour que jamais la vie ne décline.

On essaya de la guérir
de cette attirance outrage
Mais avec du lait sans mentir
Dans l'thé elle cachait des nuages.

Elle faisait le désespoir
par son envie irrationnelle.
D'aucun ne pouvant concevoir
qu'aux gouttes de pluie elle soit fidèle.

Un jour qu'elle jouait au jardin
( tentative vaine de ses parents
pour la faire sauter dans le bain
du grand bonheur environnant )

En écartant quelques branchages,
une rencontre vint l'éclabousser.
Cachée à l'abri des feuillage,
Eglantine croisa Barnabé.


Creve les flaques
du bout de tes talons Eglantine.
Les couleurs
s'estompent dans une valse saline.
Le brouillard
Ne pourra pas planter ses racines.
Il passera
Pour que jamais la vie ne décline.

Souvent a six ans, les gamins,
comme animaux de compagnie,
désirent un hamster ou un chien.
Pas un nuage gorgé de pluie.

Avec un sourire enchanteur
Englantine s'attacha pourtant
a des volutes de vapeurs
regroupées dans un corps de vent

Barnabé était un morceau
de brouillard arraché au voile
du ciel qu'Eglantine trouvait beau
paré de gris et puis d'étoiles.

Tout deux devinrent inséparables
complices, souriant, silencieux.
Personne ne voyait l'ineffable
amour caché sous leurs yeux.

Creve les flaques
du bout de tes talons Eglantine.
Les couleurs
s'estompent dans une valse saline.
Le brouillard
Ne pourra pas planter ses racines.
Il passera
Pour que jamais la vie ne décline.

Eglantine veillait au grain
son Barnabé a fleur de peau,
enroulé autour de son sein
comme l'on porte un vieux manteau.

Personne ne perçut jamais
la fumée sombre et amicale
qui toujours la protégeait,
qu'elle aille bien, qu'elle aille mal.

Au cœur de cette joie obligée
Eglantine cachait sous sa couette,
la fumée bleue de Barnabé
recueillant ses larmes secrètes

Lorsque les pleurs fleurissait
jetant le bonheur aux orties,
les nuées douces l'envahissait
autorisant les chutes aussi.

Creve les flaques
du bout de tes talons Eglantine.
Les couleurs
s'estompent dans une valse saline.
Le brouillard
Ne pourra pas planter ses racines.
Il passera
Pour que jamais la vie ne décline.

Eglantine est devenue femme
dans cette joie obligatoire
plus heureuse au fond de son ame
de pouvoir etre au desespoir.

La marre de nos chagrins
si elle reste trop longtemps captive
dans les petales de nos destins
Nous noie plus surement que l'eau vive

Alors cultivez en vos cœurs,
comme Eglantine si vous pouvez,
une place pour la brume des erreurs
Barnabé peut les effeuiller...

 avril 2013

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire